Unifier le mouvement
« Je réclame la liberté à grand cri » Camille Claudel.
Le mouvement du corps, la marche, peut-être un mouvement social. Blanche Edwards-Pilliet reste dans les mémoires comme étant la première femme à avoir passé le concours de l'internat de médecine en France. Elle s'est heurté à une forte opposition rien que sur son concours à l'externat qui lui est permis via un arrêté préfectoral. Elle poursuit vers l'internat en faisant face à une opposition encore plus forte, Blanche Edwards-Pilliet parvient encore une fois à obtenir gain de cause non sans difficultés en 1884. Elle est ensuite admise interne provisoire dans le service de Jean-Martin Charcot où elle fit la rencontre de Siegmund Freud. Elle restera interne provisoire pour le reste de sa vie mais son parcours montre une volonté de s'imposer dans un milieu qui n'était pas ouvert aux femmes à l'époque. Travailleuse infatigable, elle ouvrit un cabinet de médecin généraliste où sa clientèle fut principalement composée de pauvres, femmes et enfants qu'elle consultait gratuitement pour la plupart. Elle donne également des cours et fut la première femme à enseigner à l'Assistance publique des hôpitaux de Paris.
Son parcours et donc teinté de volonté et de force de caractère, elle fait plier l'administration pour que les femmes obtiennent le droit de s'inscrire aux concours de médecine. Charles Féré parlait d'un mouvement psychologique qui était à l'origine du mouvement physique, ici c'est l'inverse : Blanche Edwards-Pilliet a avancé dans la voie qu'elle souhaitait pour faire changer les mentalités. Certes elle n'est resté qu'interne provisioire mais elle a enclenché le mouvement permettant à d'autres femmes pour suivre leur chemin dans le milieu de la médecine. Sa thèse nous apparaît alors comme un témoignage précieux du parcours de sa volonté.
Nous vous porposons de consulter l'ouvrage de Claude Barbizet publié en 1988 et intitulé "Blanche Edwards-Pilliet : femme et médecin, 1858-1941" sur : https://archive.org/details/blancheedwardspi0000barb