Traduire le mouvement
« L’anatomie m’aida à comprendre la sculpture, la sculpture à comprendre l’anatomie. » Paul Richer.
Ancien élève de Jean-Martin Charcot à la Salpêtrière, Paul Richer a mené une double carrière dans lequel il a fait preuve d'une cohésion entre son esprit scientifique et son talent artistique certain allant de la photographie, du dessin en passant par la sculpture. Fortement influencé par les cours et les travaux de Charcot sur l'hystérie et excellent dessinateur lui-même, Paul Richer va illustrer avec une grande précision les crises hystériques des patients. Il réalise par la suite les planches de son Anatomie artistique et participe à établir l'hystérie comme le résultat d'un phénomène psychique.
Paul Richer va entretenir une étroite relation de travail avec Étienne-Jules Marey avec qui il réussit à analyser la locomation humaine grâce à la chronophotographie. En 1903, en conformité à son attrait pour l'art, il occupe une chaire d'anatomie à l'École des Beaux-Arts de Paris. Il oriente son enseigment sur l'étude du vivant et du corps en mouvement. En plus du dessin, il s'adonne à la sculpture qu'il juge comme étant la forme d'art la plus proche de la vérité. La sculpture est-elle à même de traduire le plus fidèlement le mouvement du corps ? La question reste entière.
Ci-dessous la thèse pour le Doctorat en Médecine de Paul Richer soutenue en 1879 sous la direction de Jean-Martin Charcot :