Romier, Lucien

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Forme retenue
Romier, Lucien
Identifiant pérenne
ark:/62589/b1FByP
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IdRef
Nom de famille
Romier
Prénom
Lucien
Langue
Française
nationalité(s)
Française
Biographie
Jean Lucien Romier, né à Moiré le 19 octobre 1885 et mort à Vichy le 5 janvier 1944, est un historien, journaliste et ministre sous Vichy, l’un des grands intellectuels du régime.

Fils d'une famille de vignerons du Beaujolais, formé par les Jésuites, il entre à l'École des chartes en 1905. Il obtient le diplôme d'archiviste paléographe en 1909 grâce à une thèse intitulée Étude sur le rôle politique, administratif et militaire de Jacques d'Albon de Saint-André (1512-1562). Il poursuit ses études à l'École française de Rome, de 1909 à 1911, sous la direction de Louis Duchesne, puis à l'École des Hautes Études Hispaniques de la Casa de Velázquez, de 1911 à 1913, et devient docteur en histoire après avoir travaillé sur les Guerres de religion.

Réformé en 1908, il est repris dans le service auxiliaire en 1917 et mis à la disposition du service économique du ministère de la guerre. Un an auparavant, il avait été nommé chef de service des douanes, des transports et des changes à l'Association nationale d'expansion économique et il rédige des rapports sur l'industrie textile, qui le rapprochent du milieu des économistes. Il est ensuite directeur-adjoint de cette association. Il s'intéresse dès lors à l'économie et publie plusieurs ouvrages d'économie politique. Il est chargé de conférences économiques et sociales à Saint-Cyr (1920-1922).

Il entre au quotidien lié au patronat La Journée industrielle, en 1921, et en devient l'un des directeurs. Puis, à la demande du nouveau propriétaire du quotidien, François Coty qui lui offre un traitement annuel de 100 000 francs, il rejoint Le Figaro comme rédacteur en chef politique et éditorialiste, du 1er février 1925 au 25 avril 1927. À la suite d'un différend avec Coty, il quitte le quotidien, pour y revenir en 1934, après la mort de Coty, au poste de directeur, de juin 1934 à décembre 1940. Il collabore à la Revue des deux mondes et à d'autres journaux : à l'hebdomadaire L'Opinion, aux quotidiens Le Temps, Le Petit Parisien (1927-32), La Dépêche de Toulouse (1927-34).

Lucien Romier préside aussi le comité de rédaction du périodique La Réforme économique, le journal de l'A.I.A.F., et il côtoie des personnalités comme Claude-Joseph Gignoux, Pierre Lyautey, Émile Mireaux, J. Duhamel et Daniel Serruys. Il adhère aussi au Comité franco-allemand d'information et de documentation, fondé en 1926. À partir d'octobre 1927, il est administrateur et membre du comité de direction du Redressement français, et l'un de ses principaux orateurs lors de ses assemblées générales. Il est aussi conseiller du commerce extérieur et membre du bureau de son comité national, et membre du conseil supérieur du commerce et de l'industrie.

Il se présente aux élections législatives à Dieppe, en 1932, comme candidat de l'Alliance républicaine démocratique, briguant la succession de Robert Thoumyre, sans succès.

Dans les années 1930, ses éditoriaux au Figaro ont dénoncé la crise du régime parlementaire français, la nocivité des parlementaires et des partis politiques, voire du suffrage universel. Il appelle alors à un régime d'autorité fondé sur l'union nationale. Il approuve donc la Révolution nationale du maréchal Pétain à partir de juillet 1940. Il reçoit la Francisque.

Proche de celui-ci, il est membre du Conseil national (1941) et chargé de mission en tant que délégué du maréchal au conseil, puis ministre d'État du 11 août 1941 à sa démission le 31 décembre 1943. À ce poste, il est considéré comme une sorte d'éminence grise du maréchal. Il assume cette tâche bien qu'il soit gravement malade du cœur ; Pétain lui prête, à plusieurs reprises, sa villa de Villeneuve-Loubet pour qu'il se repose.

Il préside la commission dite de « réorganisation administrative », qui travaille confidentiellement à redonner à la France ses limites provinciales d'Ancien Régime, bien que ceci ne soit pas reconnu officiellement et que la censure ait explicitement interdit d'en parler. Politiquement, il est très critique envers Pierre Laval et pousse Pétain à enregistrer le discours du 13 novembre 1943, qui vise à donner comme successeur à Pétain un autre que son président du conseil. Les Allemands demandent ensuite son départ de Vichy.

Il meurt d'une crise cardiaque, en janvier 1944, au moment où il allait être arrêté par la Gestapo.
Date de naissance
19/10/1885
l'année 1885
Date de mort
05/01/1944
l'année 1944
Lieu de naissance
Moiré
Lieu de décès
Vichy
Age de décès
59 ans
Cause(s) du décès
Crise cardiaque
Portrait, représentation picturale de la personne
Source : Ángel Zárraga, Public domain, via Wikimedia Commons
Récompense(s) reçue(s) par la personne décrite
Franscique en 1940
Profession/activités
Historiens
Parlementaires
Journalistes
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Romier, Lucien

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