Académie des sciences, lettres et arts d'Arras

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Forme retenue
Académie des sciences, lettres et arts d'Arras
Autre(s) forme(s) du nom de la collectivité
Académie d'Arras
Date de création de la collectivité
l'année 1737
Date de dissolution
Suppression en 1793 puis renaissance en 1817
l'année 1793
l'année 1817
Créateur(s)
notables arrageois en Société
Membre(s) de l'organisation
Des Essarts , Nicolas-Toussaint
Langue(s)
Française
Nationalité
Française
Domaine(s) d'activité de la collectivité
Sociétés savantes
Identique à
IdRef
période de temps en lien avec la collectivité décrite
Ancien Régime
XVIIIème - XIXème siècle
Identifiant pérenne
ark:/62589/bCgghQ
Description
L'Académie des sciences, lettres et arts d'Arras trouve ses origines dans la réunion, au mois de mai 1737, d’un certain nombre de notables arrageois en Société afin de connaitre les écrits composés dans les différents États d’Europe, tels que tous les mémoires et journaux de tous les pays d’alors, ainsi que les nouvelles de la « République des Lettres », gazettes de France, d’Hollande, d’Utrecht, de Bâle, et généralement tous les périodiques, etc.

Le règlement du 22 mai 1737 fixait le nombre des associés ou membres de la Société à 50 au plus. La cotisation de 15 livres par an donnait droit au séjour dans la salle du cercle tous les jours, de 8 heures du matin jusqu’à midi, et de 2 heures jusqu’à 8 heures du soir. Le directeur était tiré au sort tous les mois ; l’élu pouvait, s’il le désirait, transmettre son titre à un autre. Tout se réglait par vote. L’adhésion à l’association devait être renouvelée chaque année. Les propositions pour les membres nouveaux étaient faites par le directeur et décidées au ballottage. On ne délibérait d’ordinaire que sur les ouvrages à faire venir ou à supprimer, et ce toujours au ballottage. Si le nombre des associés diminuait, on diminuerait la dépense ; si l’association venait à se dissoudre, le partage des objets se faisait entre les derniers membres demeurés fidèles.

Le 7 décembre 1737, la Société adopta sept nouveaux statuts : elle se choisit un protecteur en la personne du prince d’Isenghien, lieutenant-général des armées du roi et de la province d’Artois, gouverneur des ville, cité et citadelle d'Arras, et commandant en chef dans ladite province ; un secrétaire perpétuel et trois bibliothécaires furent nommés ; il fut arrêté que chaque membre serait tenu de fournir quatre volumes par an, sous forme de prêt annuel, c’est-à-dire faisant retour au prêteur chaque année, en même temps qu’il en apportait quatre nouveaux ; il fut arrêté que l’occupation habituelle et spéciale des membres de la Société serait des études sur l’histoire et sur les délicatesses et la perfection de la langue ; une réunion hebdomadaire aura lieu tous les samedis à 3 heures ; des peines disciplinaires et l’exclusion même furent édictés contre ceux des membres qui se permettraient des railleries contre la personne ou les productions de ceux qui voudraient travailler, et le secret fut décrété sur tout ce qui se passerait dans les réunions ; le projet de lettres-patentes à solliciter du roi fut également arrêté. La séance du 30 avril 1738 montre le désir de suivre surtout l’exemple de l’Académie de Soissons. Le projet des statuts, en vingt articles, fut voté le 2 mai de la même année, et quelques dispositions réglementaires y furent jointes le 7 juin.

Les membres de la Société se contentèrent, en attendant, de la lettre d’approbation que le ministre d’Angervilliers, écrivit de la part du roi au prince d’Isenghien, approuvant l’élection de ce dernier comme protecteur, laissant toute facilité pour les statuts et promettant des lettres-patentes pour une époque ultérieure. Ce n’est qu’en 1773 qu’ils eurent des lettres-patentes érigeant la Société en Académie royale des belles-lettres, parfaitement indépendante, et à l’abri des deux clauses désobligeantes.

Pendant la Révolution française, la Convention nationale décréta la suppression de toutes les académies fondées sous l'Ancien Régime. Le district d’Arras arrêta, le 12 septembre 1793, que les scellés seraient apposés sur les portes des appartements occupés par la ci-devant Société littéraire d’Arras. Quatre membres de l’Académie périrent sur l’échafaud : le Sergeant d’Hendecourt, Fruleux de Souchetz, de Lannoy de Beaurepaire et Boucquel de la Comté ; Briois père et Foacier de Ruzé moururent en prison.

En 1817, lors de la reconstitution de l’Académie, neuf membres de l’Académie sur les vingt-neuf, lors de sa dissolution, vivaient, mais cinq seulement étaient à Arras ou aux environs et furent en réalité rétablis dans leur litre de membres ordinaires.
Source(s) utilisée(s)
Wikipedia
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Titre Classe
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